PEB G/F à D : par où commencer avec l’isolation ?

Améliorer le score PEB (Performance Énergétique des Bâtiments) d’un logement, surtout lorsqu’il est classé en G ou F, est une priorité pour réduire la consommation d’énergie et augmenter la valeur immobilière. Passer à un score D, bien qu’il ne soit pas optimal, constitue une amélioration significative en termes d’efficacité énergétique. Ce changement permet de bénéficier d’un logement mieux isolé, plus confortable et avec des coûts de chauffage moindres.

L’isolation est l’un des premiers leviers pour y parvenir. En effet, les pertes thermiques dans un bâtiment mal isolé représentent jusqu’à 70 % des déperditions totales d’énergie. Ces pertes proviennent principalement de la toiture, des murs, des sols et des fenêtres. Pourtant, avec des investissements bien ciblés, il est possible d’améliorer rapidement les performances énergétiques d’un bâtiment et son classement PEB.

Avant de commencer les travaux, il est important de bien analyser les priorités et de comprendre quels éléments de votre bâtiment nécessitent une attention particulière.

Priorité n°1 : l’isolation de la toiture

La toiture est l’élément qui provoque le plus de pertes thermiques, représentant environ 30 % des déperditions d’un bâtiment mal isolé. Améliorer l’isolation de cette zone est donc un passage obligatoire pour réduire les besoins en chauffage et améliorer le score de son certificat PEB comme l’explique l’expert PEB bruxelles-peb.be.

Pourquoi commencer par la toiture ?

La chaleur monte naturellement, et si la toiture est mal isolée, elle s’échappe rapidement. Cela oblige à chauffer davantage pour maintenir une température confortable à l’intérieur. En isolant correctement la toiture, vous réduisez cette perte et améliorez immédiatement le confort thermique. De plus, les travaux d’isolation de toiture sont généralement éligibles aux primes régionales, ce qui réduit considérablement le coût d’investissement.

Les techniques d’isolation adaptées

  • Isolation par l’intérieur : Cette méthode est idéale si l’espace sous la toiture est accessible. Elle consiste à poser des panneaux ou des rouleaux isolants entre et sous les chevrons. C’est une solution rapide et peu coûteuse.
  • Isolation par l’extérieur : Plus coûteuse, cette technique est également plus performante. Elle implique de poser l’isolant directement sur la charpente avant de remettre la couverture en place. Elle convient particulièrement lors de la rénovation complète de la toiture.

Les matériaux à privilégier

Pour atteindre une résistance thermique (R) d’au moins 4 m²K/W à Bruxelles et en Wallonie, des matériaux tels que la laine de verre, la laine de roche ou encore les panneaux en PIR sont recommandés. Ces isolants sont performants, durables et faciles à installer.

Priorité n°2 : l’isolation des murs

Les murs représentent environ 20 à 25 % des pertes thermiques d’un bâtiment. Une mauvaise isolation des parois extérieures entraîne non seulement des déperditions énergétiques, mais également une sensation de froid à l’intérieur, surtout en hiver.

Identifier les besoins d’isolation

Avant de commencer les travaux, il est essentiel de vérifier si vos murs disposent déjà d’une isolation. Si les murs sont creux, l’ajout d’isolant dans la cavité peut être une solution rapide et efficace. En revanche, pour les murs pleins, il faudra envisager une isolation par l’intérieur ou l’extérieur.

Techniques d’isolation des murs

  • Isolation par l’intérieur : Cette méthode consiste à fixer des panneaux isolants à l’intérieur des murs, puis à les recouvrir d’un revêtement. Bien qu’efficace, elle réduit légèrement la surface habitable et peut être contraignante si vous vivez dans le logement pendant les travaux.
  • Isolation par l’extérieur : Plus onéreuse, cette technique est également plus performante. Elle consiste à envelopper le bâtiment dans une couche isolante, éliminant ainsi les ponts thermiques. Elle est idéale lors de rénovations globales de façade.

Les matériaux recommandés

Pour une isolation performante, optez pour des isolants tels que :

  • La laine de roche, adaptée aux murs extérieurs grâce à ses propriétés thermiques et acoustiques.
  • Les panneaux en polystyrène expansé, légers et résistants à l’humidité.
  • Les isolants naturels comme la fibre de bois ou le chanvre, pour une solution écologique.

Priorité n°3 : l’isolation des sols et des planchers

Bien que souvent négligée, l’isolation des sols contribue de manière significative à améliorer le confort thermique et à réduire les pertes énergétiques. Elle est particulièrement importante si votre bâtiment possède un sous-sol ou une cave non chauffée.

Les avantages de l’isolation des sols

Un sol mal isolé laisse passer le froid depuis le sol ou le sous-sol. Cela rend les pièces du rez-de-chaussée inconfortables, même en présence de chauffage. En isolant vos sols, vous limitez ces déperditions et améliorez la répartition de la chaleur dans tout le bâtiment.

Les techniques d’isolation des sols

  • Isolation par le dessus : Cette méthode consiste à poser un isolant rigide directement sur le sol existant avant d’ajouter une chape ou un revêtement. Elle est idéale lors de travaux de rénovation.
  • Isolation par le dessous : Si votre maison dispose d’un vide sanitaire ou d’une cave, vous pouvez isoler le plafond de ces espaces pour réduire les pertes thermiques vers le bas.

Les matériaux adaptés

Les panneaux rigides en polystyrène extrudé (XPS) ou en polyuréthane (PU) sont couramment utilisés pour leur faible épaisseur et leur excellente performance thermique. Pour les sous-sols humides, privilégiez des isolants résistants à l’eau, comme les panneaux en XPS.

Priorité n°4 : remplacer les vitrages et améliorer les châssis

Les fenêtres et portes mal isolées peuvent représenter jusqu’à 15 % des déperditions énergétiques d’un bâtiment. Investir dans des vitrages performants et des châssis adaptés est une étape clé pour progresser dans le classement PEB.

Les types de vitrages à privilégier

  • Double vitrage à haute performance : Il offre une meilleure isolation que les vitrages classiques grâce à un espace rempli de gaz isolant, comme l’argon.
  • Triple vitrage : Plus coûteux, il est idéal pour les régions froides ou les maisons passives.

L’importance des châssis

Même avec un vitrage performant, de mauvais châssis peuvent annuler les bénéfices d’une fenêtre isolée. Optez pour des châssis en PVC, aluminium ou bois équipés de joints étanches pour empêcher les infiltrations d’air.

Éligibilité aux primes

Dans la plupart des régions de Belgique, le remplacement des fenêtres et châssis est éligible aux primes énergétiques. Veillez à respecter les critères de performance énergétique pour maximiser les aides financières.

Priorité n°5 : traiter les ponts thermiques et améliorer l’étanchéité à l’air

Même avec une bonne isolation, les ponts thermiques et les infiltrations d’air peuvent réduire considérablement les performances énergétiques. Ces failles sont souvent situées autour des fenêtres, des portes ou des jonctions entre les différents éléments du bâtiment.

Identifier les ponts thermiques

Les ponts thermiques se manifestent souvent par des zones plus froides à l’intérieur, visibles avec une caméra thermique. Ils entraînent des pertes de chaleur et peuvent causer des problèmes d’humidité et de condensation.

Techniques pour limiter les ponts thermiques

  • Appliquer des membranes d’étanchéité autour des jonctions et des ouvertures.
  • Ajouter des matériaux isolants spécifiques pour combler les espaces où les ponts thermiques apparaissent.
  • Veiller à une pose soignée des matériaux pour éviter les discontinuités.

Améliorer l’étanchéité à l’air

Utilisez des bandes adhésives spécifiques et des mastics d’étanchéité pour sceller les interstices. Une maison bien étanche réduit les infiltrations d’air froid et améliore considérablement le score PEB.

Priorité n°6 : installer un système de ventilation adapté

Un aspect souvent négligé lors des travaux d’isolation est la ventilation. Une maison bien isolée doit également être bien ventilée pour éviter l’accumulation d’humidité et garantir un renouvellement d’air sain. Sans une ventilation adéquate, l’air vicié reste emprisonné, ce qui peut causer des problèmes de moisissures, d’odeurs et de dégradation des matériaux.

Pourquoi la ventilation est essentielle après l’isolation

Lorsque vous améliorez l’isolation et l’étanchéité à l’air de votre bâtiment, vous réduisez les échanges d’air avec l’extérieur. Si ce renouvellement naturel de l’air est absent, l’humidité produite par les activités quotidiennes (cuisine, douche, etc.) reste dans le bâtiment, ce qui peut dégrader la qualité de l’air intérieur.

Les systèmes de ventilation adaptés

  • Ventilation naturelle améliorée : Si vous optez pour des grilles d’aération, assurez-vous qu’elles permettent un flux d’air contrôlé.
  • Ventilation mécanique contrôlée (VMC) :
    • Simple flux : Elle extrait l’air vicié des pièces humides et le remplace par de l’air frais via des ouvertures.
    • Double flux : Plus performante, elle récupère la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant, réduisant ainsi les pertes thermiques.

Intégrer la ventilation dans le calcul du PEB

Un système de ventilation bien conçu contribue à améliorer le score du certificat PEB en réduisant les pertes énergétiques liées au renouvellement d’air. Cela optimise également le confort des occupants en assurant une qualité d’air intérieure saine et constante.

Priorité n°7 : effectuer un audit énergétique avant de commencer les travaux

Avant de démarrer des travaux d’isolation, il est recommandé de réaliser un audit énergétique pour identifier les points faibles de votre bâtiment. Cet outil permet de prioriser les interventions en fonction de leur impact sur le score PEB et sur les économies d’énergie potentielles.

Les avantages d’un audit énergétique

Un audit énergétique vous fournit une analyse détaillée des performances actuelles de votre bâtiment. Il identifie les zones les plus énergivores, comme la toiture, les murs ou les fenêtres, et propose des solutions adaptées. Cela vous permet d’investir de manière stratégique et d’éviter des travaux inutiles ou mal planifiés.

Comment l’audit peut orienter vos travaux d’isolation

  • Classement des priorités : L’audit détermine quelles zones isoler en premier pour obtenir un maximum d’efficacité.
  • Estimation des gains énergétiques : Vous saurez à l’avance combien vous économiserez en termes de consommation énergétique après chaque intervention.
  • Accès aux primes régionales : Dans certaines régions, un audit énergétique est obligatoire pour bénéficier de primes à la rénovation, comme le programme Rénolution à Bruxelles.

Faire appel à un auditeur certifié

Un auditeur énergétique certifié est formé pour analyser votre bâtiment en profondeur et proposer des solutions conformes aux normes locales. Investir dans cet outil garantit que vos travaux seront optimisés pour améliorer le score PEB et maximiser les économies sur le long terme.